La lumière dans l’art de Fra Angelico à Soulages

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ConférencierLaurent Abry

La lumière rend visible les choses. Aux temps préhistoriques, la découverte du feu a permis l’art pariétal dans les grottes. Image de la lumière solaire, les civilisations antiques donnaient à l’or des propriétés divines. Il faut cependant attendre la technique du fond d’or pour que la lumière fasse partie intégrante des œuvres d’art et soit utilisée comme fond et environnement aux figures divines. Mais le noir et l’ombre sont les complices intimes de la lumière. Ainsi, de Fra Angelico à Soulages, en passant par Rembrandt, Caravage, Turner ou Monet, ce cycle de 5 conférences tentera d’éclairer la façon dont les artistes tentèrent de représenter et de révéler cette lumière venue d’ailleurs.

  • De la lumière céleste à la lumière terrestre

    L’invention de la lumière en peinture

    Durant le Moyen Age, que ce soit sur les icônes ou les retables, le fond d’or incarne la manifestation du divin.

    Au XVe siècle, nous assistons à une véritable révolution dans l’art de représenter la lumière : la peinture à l’huile, technique que Van Eyck porte à la perfection.

    L’art baroque place bientôt la lumière au centre des œuvres, mettant en évidence les volumes avec les ombres propres et portées, véritable mise en scène illustrée de façon magistrale par Caravage, Rembrandt ou Vélasquez. Cette théâtralité lumineuse est avant tout destinée à susciter l’émotion et la passion.

    • mercredi 17 janvier, 15h00 Auditorium Focillon
    • mercredi 17 janvier, 18h30 Auditorium Focillon
  • Le romantisme

    Une mise en lumière des émotions

    À l’époque romantique, la lumière devient une véritable expérience sensorielle. La force émotionnelle des toiles d’un Turner, d’un Constable, d’un Friedrich ou d’un Delacroix réside d’abord dans cette expérience de l’éblouissement, de la pénombre qui révèle, de la couleur qui irradie, de la chaleur jouant directement sur notre humeur, agissant bien au-delà de notre regard.

    • mercredi 31 janvier, 15h00 Auditorium Focillon
    • mercredi 31 janvier, 18h30 Auditorium Focillon
  • L’impressionnisme

    La lumière au bout des pinceaux

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les peintres impressionnistes s’installent en pleine nature et tentent de révéler la « lumière du monde». Ils ont, à l’image de Monet, de Pissarro ou de Sisley, l’œil au bout des doigts et la lumière comme pinceau. Ils ont tendance à noter les impressions fugitives des phénomènes climatiques et à les reporter directement sur la toile. Les pointillistes, tels Signac ou Seurat, jouent encore davantage avec notre faculté rétinienne en fractionnant la lumière.

    • mercredi 07 février, 15h00 Auditorium Focillon
    • mercredi 07 février, 18h30 Auditorium Focillon
  • La lumière éclatante du noir

    Avec un peintre invité : Patrice Giorda

    Après avoir été représentée sous tous ses aspects, la lumière a pénétré dans les œuvres picturales de manière physique et naturelle. Chez Picasso, Magritte, Matisse ou Delaunay, elle a perdu sa symbolique mystique ou religieuse matérialisant le divin pour dévoiler davantage de force expressive. L’ultime lumière apparait en noir de façon éclatante dans les œuvres de Soulages…

    Le peintre Patrice Giorda participera à cette dernière conférence pour témoigner de son travail sur la lumière.

    • mercredi 28 février, 15h00 Auditorium Focillon
    • mercredi 28 février, 18h30 Auditorium Focillon