Trois moments de l’histoire de la peinture à Lyon
Au fil de ces Trois moments de la peinture à Lyon, Patrice Béghain présente un foyer artistique ouvert et divers qui, s’il rayonne sur Lyon, ne se réduit pas à ce que l’on appelle communément la « peinture lyonnaise ». A certaines périodes, des identités lyonnaises s’affirment, fondées sur l’excellence dans certains genres (comme la « peinture troubadour »), ou liées à la culture d’une ville marquée par ses fondamentaux spiritualistes et philosophiques. Mais au-delà de ces spécificités, les apports extérieurs sont multiples.
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Peindre à Lyon pour les couvents et les églises
À partir du XVIIe siècle, la volonté de reconquête catholique couvre la France et Lyon de couvents. Pour combler le vide d’images laissé par l’iconoclasme protestant, lors des destructions de 1562, les ordres religieux et les confréries pratiquent une commande active de tableaux destinés à soutenir la vie sacramentelle, à illustrer le dogme et à exalter les vertus de la sainteté. Artistes d’origine lyonnaise ou « captés » au retour de Rome, peintres de l’Académie royale, les plus grands noms de la peinture travaillent à Lyon jusque dans les décennies qui précèdent la Révolution. A la suite de la nationalisation, en 1789, des biens de l’Église, ces œuvres d’art sont dispersées, mais nombre d’entre elles fournissent un premier fonds pour le futur Musée des Beaux-Arts, installé dans l’ancienne abbaye Saint-Pierre.
- lundi 18 novembre, 15h00 Auditorium Focillon
Fleury Richard (1777-1852), créateur de la peinture de genre historique
De l’atelier de David à la Malmaison, de l’impératrice Joséphine au futur Charles X, le lyonnais Fleury Richard a effectué un parcours artistique et social assez exceptionnel, en créant la peinture de genre historique, parfois désignée sous le nom de « peinture troubadour ». La maladie interrompt sa carrière et il est oublié même à Lyon, jusqu’à sa redécouverte dans les dernières décennies du XXe siècle, favorisée par le don fait par ses descendants au Musée des Beaux-Arts de Lyon de son atelier et de ses archives.
- lundi 25 novembre, 15h00 Auditorium Focillon
Albert Gleizes à Moly Sabata et à Lyon ou la conversion du cubisme
Figure majeure de la révolution cubiste, Albert Gleizes s’éloigne peu à peu du formalisme, au profit d’un retour à une pratique et à une inspiration venues de la peinture religieuse médiévale. La création, en 1927, d’une résidence d’artistes au lieu-dit Moly Sabata, dans la commune de Sablons, au bord du Rhône, le rapproche des milieux artistiques lyonnais. Le galeriste Marcel Michaud et le critique d’art René Deroudille organisent, en 1947, à la chapelle du Lycée Ampère, une grande rétrospective de son œuvre, qui inspire plusieurs artistes de la jeune génération, comme Jean Chevalier et le couple Paul Régny et Andrée Le Coultre.
- lundi 02 décembre, 15h00 Auditorium Focillon